Brouillon de lettre de Jeanne Hamonno (à Pierre Artur ?) - 23/01/1934 [in correspondance JdC]

Publié le par Jeanne Hamonno (1870-1943)

[publié le 22/02/2024]

[lettre précédente (correspondance JdC)]

[brouillon de lettre déchiré - sans doute lettre à M. Artur]

23 janvier 1934

Bien cher Monsieur

Je ne puis me résoudre à parler à Artur alors que Jean, l’ami, le parent; l’ami surtout de celui dont l’absence se fait plus cruelle et profonde en ces heures que nous vivons, est là pouvant, mieux que tout autre, comprendre et accéder à ma demande!

Je vous demande prie cher am d’être mon porte paroles, puisque ???? j’ai eu si mal à m’expliquer et que j’ai fait cette sottise d’avoir l’air de vouloir imposer un nouveau Desgrées à l’O.E. Et je vous ai expliqué que ce n’est pas du tout ??? dont il s’agit vraiment.

Voici tout à fait ma requête. François n’a pas de position et il lui en faut une l’avoir pour se marier. Il sollicite donc qu’on veuille bien l’embaucher à l’O.E. dans la [régionale?] Il aurait il me semble la possibilité de bien tenir sa place. Il sera toute conscience dans son travail et contentera son monde j’en suis sûre. Mais il ne demande il ne désire aucun contrat! Aucun engagement pour l’avenir n’en prenant d’ailleurs pas lui-même, car il n’a là aucune ambition qui pourrait puissent inquiéter d’autres et leurs justes des espérances que d’autres peuvent avoir. François a assez d’intelligence et de tact pour ne jamais être encombrant.

Je sais que ses échecs au droit ne plaident pas en sa faveur. On le croit “amateur” mais il faut penser à sa vie durant ces études ! L’affaire de l’O.E. qui faisait notre continuel souci et qui était l’unique objet de nos pensées. Et puis la maladie de son père que François a vécue heure par heure! et dans quelle désespérance! Et alors la douleur, que ces longues angoisses ont rendue insupportable dans le vrai sens du mot à son au tempérament ruiné qu’il avait alors et que ces peines avaient ruiné.

En outre je sais que François, là où il y a une règle, est ordonné et volontaire, et il saura faire consciencieusement et bien ce qu’il aura à faire. *

Et vraiment n’ayant que son grand amour et son nom honorable à apporter dans la corbeille il demande à Jean qu’il puisse ??? tenir une petite situation que nulle part ailleurs qu’à l’OE il ne peut trouver en ce moment. Très franchement il n’a d’autre ambition que de pouvoir vivre. Le présent lui importe plus qu’un avenir que la composition de l’assemblée des actionnaires lui a toujours fait considérer [**]

trop de [bonté?] et de tact pour ne pas comprendre qu’il ne peut entrer à l’OE.

* François me disait 

si même il avait travaillé son droit en amateur - ce qui n’est pas - et il a eu l’occasion de s’en expliquer tout dernièrement avec le [dgen?], Mr Bodin, il faudrait avoir une idée bien piètre de sa conscience pour croire qu’il ferait preuve de négligence dans une situation pour laquelle il serait rétribué et qui met en jeu ne serait-ce que dans une faible mesure, sa responsabilité au service de l’O.E. d’ailleurs il ne demande qu’à entrer comme un étranger dans cette maison au journal: il lui suffit que cette maison, elle, ne lui est pas étrangère à lui. Et il lui est assez pénible d’avoir à se défendre contre des suppositions qui concordent mal avec son caractère; vous savez qu’il n’est pas d’une famille de gens d’affaire. Et il faut songer que

[passage séparé - très probablement suite de **]

comme des plus incertains. Et à cause de tout cela il ne désirait pas entrer à l’O.E. mais il ne peut tolérer l’idée jusqu’au jour où ayant son avenir sentimental déclaré, il lui a fallu ??? songer à ne pas tout attendre de sa femme!!! dont la famille est en droit de tout attendre de lui.

[lettre suivante]

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