Lettre de Henri Desgrées du Loû à sa bru Jeanne Hamonno - 22/06/1892 [correspondance]

Publié le par Henri Desgrées du Loû (1833-1921)

[publié le 06/11/2022]

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[transcription]

Vannes le 22 Juin 1892.

Ma bien chère Jeanne, je ne veux pas laisser à Emmanuel le soin de vous souhaiter une bonne fête en mon nom. Comme je le lui ai dit hier, je penserai bien à vous après demain et demanderai à Dieu pour vous toutes les grâces temporelles et spirituelles dont vous avez besoin. Je désire que cette longue épreuve de souffrances soit abrégée et ceux tout-à-fait que les ennuis domestiques dont vous avez votre part prennent fin, que vous puissiez jouir de la réunion de famille toujours troublée par une cause ou par l’autre depuis votre retour à Brest. Pierre et Henri auraient voulu vous écrire; le temps leur manque complètement tous ces jours-ci et je me fais leur interprète comme celui de votre belle-mère. Nous vous aimons tous tendrement; vous le savez, mais j’aime à vous le redire. Je aime à sais que vous nous aimez aussi, et je vous demande de ne pas nous laisser ignorer les soucis petits ou grands de notre cher Emmanuel. Je suis toujours bien incertain dans mes appréciations intimes sur le parti qu’il a pris et dans lequel je n’ai plus qu’à l’encourager, mais j’ai besoin d’être encouragé moi-même, et il n’y aura pas de meilleur argument à faire valoir que d’heureux débats. J’ai chargé Emmanuel de dire à votre mère et à madame Faivre combien je prends part au chagrin qu’elles ressentent à la perte qu’elles ont faite, indépendamment des ennuis qu’elles éprouvent au sujet de cette pénible affaire. Je vous demande de le leur redire. Adieu, ma chère enfant, je vous écris un peu à la hâte, vous vous en apercevez, mais je ne voulais pas laisser passer le 24 Juin sans vous dire ne fut-ce qu’un mot de ma profonde tendresse et de mes vœux. Tout à vous pour la vie.

Henri.

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