Lettre de Jules (Philippe?) du Plessis de Grénédan à Bertrand de la Morlais - 23/01/1886 [législative partielle de 1886]

Publié le par Jules ou Jules Philippe du Plessis de Grénédan

[publié le 01/09/2023]

[lettre précédente]

[transcription][lettre peut-être de Jules du Plessis de Grénédan (1855-1935), fils de Jules Philippe (1826-1904), ou bien de ce dernier - ndlr]

La Riaye le 23 janvier 1886

Mon cher ami

Du moment que vous croyez pouvoir réunir les ressources imposées à l'heure actuelle, par une candidature qui doit comprendre tout le département, je suis persuadé, qu'avec l'influence de Lambilly sur le comité, tel qu'il est constitué aujourd'hui, vous y trouverez une majorité, et que dès lors, on peut compter sur un succès à peu près certain, au jour du scrutin électoral. Il y a cependant, à mon avis, certains ménagements à garder vis à vis de cette circonscription de Vannes, sur laquelle Lambilly même en ses plus beaux jours, n’a jamais pu exercer une grande influence.

Lorois y régnait en maître, et je sais que l'administration espérait que sa mort pourrait y modifier la situation politique. Je crois qu'à cet égard les républicains se créent des illusions, mais il n'en n'est pas moins vrai que dans cette partie du dépt et c'est une de celles qui au scrutin du 4. 8bre nous a apporté un des plus forts contingents de suffrages, on n'y a pas les idées en faveur, dans les bonnes communes des arrondissements de Ploërmel et de Pontivy. Avant le scrutin de liste, les députés de cette circonscription, étaient Lorois et du Bodan tous les deux complètement indépendants de l’ancien comité; quant aux conseillers généraux, si l’on en excepte Ployer partisan au reste de la candidature du frère de Lorois, il n’y en a pas un seul qui ait reconnu la direction de ce comité. Veuillez garder ce renseignement pour vous, mon cher ami, mais il peut être utile, au début de la campagne que vous entreprenez, d’être informé, si vous ne l'êtes déjà, de tout ce que comporte la situation. 

Je retourne à Vannes demain, après avoir fait un voyage inutile la semaine dernière: je n'ai point été prévenu à temps du renvoi de la réunion de la commission déple sur la demande du préfet, aussi cette fois, j’étais décidé à rester chez moi. Mais je viens d'apprendre que des questions importantes concernant l'asile d'aliénés, vont être soumises à la commission, entre autres l'installation de l'aumônerie dans l'intérieur de l'asile, ce à quoi s'oppose l'administration; et sur l’avis qui m'a été transmis, je vais me rendre à mon poste. 

Voulez-vous, mon cher ami, offrir à Madame de La Morlais mes hommages les plus respectueux, et recevoir pour vous-même l'assurance de mes meilleurs sentiments. 

Tout à vous 

J. du Plessis de Grenédan 

[lettre suivante]

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article