Copie de lettre d'Emile Lorois à Gabriel de Lambilly - 24/12/1885 [législatives partielles de 1886]

Publié le par Emile Lorois (1831-1899) [copie de Gabriel de Lambilly (1834-1896)]

[publié le 11/04/2023]

[lettre incluse dans un dossier lié à l'élection législative partielle de 1886 - 2e circonscription de Vannes]

[lettre précédente du dossier]

[transcription][écriture de Gabriel de Lambilly (1834-1896) - ndlr]

Lettre de Mr Lorois

Brors le 24 Xbre 1885

Monsieur le Comte

Une indisposition sérieuse qui a retenu Mme Lorois à Paris, me force à aller la rejoindre immédiatement après les obsèques de mon pauvre frère

Je regrette d'autant plus cette circonstance, Monsieur le Comte, qu'elle me prive d'avoir l'honneur de me présenter chez vous, comme je comptais le faire pour vous demander vos intentions sur une question qui sans doute a été déjà l'objet de vos préoccupations. 

La mort si prématurée et si regrettable de mon frère, en créant un vide dans la députation si unie du Morbihan, impose au parti conservateur la nécessité de choisir franchement un candidat pour éviter toute surprise. Quelques amis ont déjà prononcé mon nom, et si j'en ai été profondément touché, c’est que je ne puis considérer cette pensée que comme un dernier hommage à celui que nous avons perdu.

Toutefois, Monsieur le Comte, votre haute situation dans le département et la légitime influence qui s'y attache me faisait vivement désirer de m'entretenir avec vous pour vous demander si vous n'aviez pas pris dès à présent des engagements et surtout si vous ne songiez pas vous-même à vous présenter au choix des électeurs. Les sentiments de particulière estime que mon frère professait pour vous et que vous vouliez bien lui témoigner également, auront excusé, je l'espère, ce que cette démarche pouvait avoir d’indiscret.

Puisqu’il ne m’est pas possible de vous voir en ce moment, je me permets de vous écrire et vous serai très reconnaissant si vous voulez adresser votre réponse rue Cambon 5 à Paris.

Veuillez agréer, Monsieur le Comte, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.

Signé Lorois

[lettre suivante]

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