Contre le drapeau rouge [François Desgrées du Loû - 18/10/1936 - Le Ploërmelais]

Publié le par François Desgrées du Loû (1909-1985)

[publié le 01/03/2023]

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[Le Ploërmelais 18/10/1936 - p.1  - transcription]

CONTRE LE DRAPEAU ROUGE

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Le Parti communiste, qui semble avoir pour tâche de provoquer à la fois des désordres à l'intérieur et des complications internationales, avait organisé, comme on le sait, de nombreuses réunions en Alsace et en Lorraine. En quelques jours, plus de 120 meetings devaient réunir les agitateurs moscovites et leur malheureuses dupes. 

On comprend qu'un tel projet, à l'heure où MM. Cachin, Thorez, Vaillant-Couturier et autres agents de Staline menacent et insultent d'excellents patriotes, ait soulevé l'indignation d'un peuple qui a connu la domination étrangère et qui joint à son amour de la France un très vif soutif souci de ses libertés. Il n'est pas admissible qu'après avoir essayé, pendant de longues années, d'affaiblir la nation française et de renverser le régime établi, le Parti communiste s'autorise de son “nationalisme” de fraîche date pour donner des leçons à ses adversaires. 

C'est ce qu'on pensé nos frères de l'Est. Leur réponse au parti communiste mérite d'être citée, car elle contracte [sic] heureusement, par son accent d'indépendance et de vrai patriotisme, avec les paroles regrettables de ceux qui nous invitent à choisir entre la protection de Staline et celle de Hitler. 

La voici: “Non, Monsieur Thorez, ni vous ni vos acolytes ne ferez ici la vilaine besogne qui vous a été ordonnée à Moscou, le 16 septembre dernier. Ceux de Noisseville qui, malgré l'oppression germanique, se ralliaient sous les plis du seul drapeau tricolore; ceux de la Marne qui ont reçu sans broncher l'ordre de Joffre de se faire tuer sur place plutôt que de reculer; ceux de Verdun qui ont entendu exécuter la consigne de Pétain: “Ils ne passeront “pas!” Ceux-là ne sont pas tous morts et ils ont des fils. 

“Non... Monsieur Thorez, vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine et, malgré vous, nous resterons Français.” 

Il était bon que l'on rappelât ainsi aux animateurs du Front rouge le temps encore proche où les Français de droite et de gauche ont héroïquement consenti le même sacrifice pour leur indépendance. Le sort du pays et le soin d'assurer la paix de l'Europe ne sauraient être abandonnés à des citoyens qui jugent normal de recevoir les consignes d'une puissance étrangère. C'est une raison de plus de souhaiter que l'échec des communistes en Alsace-Lorraine prélude à la défaite du drapeau rouge. 

F.D.L.

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