Nécrologie du chef d'escadron de Neuchèze [François Desgrées du Loû]

[publié le 06/05/2022]

[note pour un article? peut-être pour Ouest-France? - ndlr]

[transcription]

Le chef d’escadron de Neuchèze

du 2e régiment de dragons

meurt au champ d’honneur

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Le 10 septembre, en libérant à la tête de ses chars la ville d’Autun, le chef d’escadrons de Neuchèze du 2ème Dragons, a trouvé la mort. C’est la fin glorieuse d’un héros dont les quatre dernières années vaudraient d’être contées en détail.

En juin 1940, à la tête du premier groupe franc d’autos-mitrailleuses, il fut grièvement blessé à Brancourt dans la Somme. Après un court séjour à l'hôpital de Rouen, à peine remis de ses blessures, qui ne lui permettaient pas de faire un service actif, il accomplit en auto des missions de liaison dans la même région. L'occasion se présente alors à lui de reformer son groupe franc: il n'hésite pas, d'autant que Saumur, dont il apprend la défense, était son ancienne garnison. Il se bat avec acharnement et reste le dernier sur la brèche. Suit alors une période de répit qui suivit l'armistice Durant la période qui suit le capitaine de Neuchèze fait partie du 2ème Dragons. Après la démobilisation de 1942, il reçoit de son consul la mission d’organiser les groupes de résistance et de faire passer en Afrique une partie du 2ème Dragons.

Emprisonné par les Allemands alors qu'il cherchait lui-même a gagné l’Afrique, il arrive à s'évader en sautant d'une fenêtre d'un premier étage, réussi à échapper aux poursuites de la Gestapo, et, l'étendard du 2ème Dragons roulé sur la poitrine, il traverse la Méditerranée et parvient en Afrique du Nord. C'est là que le régiment se reforme, doté du matériel le plus moderne, et, enfin mis sur pied, débarque en Provence, remonte la vallée du Rhône et entre en Bourgogne. 

Au Sud-Ouest d’Autun, le 9 septembre, le commandant de Neuchèze est tué d'une balle en plein front, trouvant là une mort de preux, celle qu’il aurait à coup sûr lui-même choisie s'il était donné à chacun d'exercer un tel choix. 

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[écriture FDdL] Le commandant de Neuchèze appartenait à la Bretagne par son mariage avec Mlle de Montgermont, fille du comte de Montgermont, ancien conseiller général et maire de Saint-Méen-le-Grand, décédé en 1942.

Son nom sera conservé par nos compatriotes avec la pieuse reconnaissance que méritent à de tels soldats le témoignage de leur sang et l’exemple de leur foi.

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