Journal 39-44 - 03/08/1941 [François Desgrées du Loû]

[publié le 31/05/2022]

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[Lettre de François DdL et Anne dPdlM à Jeanne Hamonno - vers le 01/08/1941]

[transcription]

Le Loû dimanche 3 août 1941

Lundi (ou mardi) dernier, accident de Willie, la petite jument. Émotions nombreuses. Commencé une neuvaine pour Gabé mercredi ou jeudi, devant finir le 7 ou 8 août.

Allé cette semaine à la Trinité Porhoët, vieux bourg aux rues escarpées, bâti sur une colline. L’église est belle et curieuse, avec sa nef en pente montant vers le chœur, ses statues antiques, et dans le chœur une plaque rappelant le souvenir des Coëtlogon inhumés sous les dalles. L’hôtel Barillé, où demeure actuellement le vétérinaire M. Marchal (docteur, venu de Paris et fort compétent pour les soins à donner aux chevaux), est précédé d’une petite cour dont le fond, un bâtiment couvert de vigne ou de quelque autre plante grimpante, fait penser à une auberge de théâtre.

Allé aussi à Paimpont, avec le recteur du Bran.

[54]Ce matin communion, bien entendu.

Temps gris, vent d’Est et de Nord-Est, terre sèche et pas de soleil. J'aime mieux l'éclatante splendeur de l'été ou la bonne pluie tant désirée des paysans - dont nous sommes -. 

On compte recevoir lundi l'oncle Armand et Solange. On espère Mme Archambault, que Gabé aime beaucoup. 

Grande inquiétude pour Gabé ces jours derniers. Depuis la soirée de jeudi, cela va mieux. Mais il faudrait un véritable miracle pour lui assurer mieux qu'une vie de malade - et combien précaire! Ce miracle, si Dieu le permet, je le demande avec l'aide d’Anne de Guigné. 

L'oncle René Violas pensait venir probablement vendredi ou samedi: personne... Espérons que tout de même il ne tardera pas. 

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