Nécrologie - Le général Weygand [François Desgrées du Loû]

Publié le par François Desgrées du Loû (1909-1985)

[publié le 13/10/2018]

 

[29 janvier 1965? - journal non identifié - retranscription]

 

Les Français n’apprendront pas sans émotion la mort du général Weygand, dont le nom évoque tant de pages d’histoire - plus particulièrement, pour ceux qui se souviennent des douleurs et des gloires de 1914-1918, la collaboration de Weygand avec l’un des plus grands parmi nos grands soldats: Foch.

Une vieillesse étonnamment lucide et robuste devait imposer à Weygand d’autres tâches et d’autres épreuves. Il choisit alors une voie difficile tâchant de concilier, après l’échec de 1940, ses fidélités personnelles et ses préférences politiques avec le patriotisme inflexible qui le tendait vers la lutte. On n’oubliera pas son rôle sur la terre algérienne d’où Vichy le rappela par ordre. On se rappellera surtout que l’ancien compagnon de Foch n’a jamais accepté la soumission du pays à la puissance occupante et n’a cessé, dans les jours sombres, d’espérer en la victoire finale.

Cet hommage doit être rendu à un chef dont la carrière fut inégalement heureuse, mais dont les longues années, grâce à la noblesse de son caractère et à sa foi profonde, s’écoulèrent dans la sérénité qui convient aux grands serviteurs.

 

François DESGREES DU LOU.

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