A la correctionnelle [08/12/1893 - La Dépêche de Brest - Chronique locale]

[publié le 14/02/2024]

[conférences et réunions publiques - 06/12/1893 - L'Univers]

[La Dépêche de Brest du 08/12/1893 p. 3 - site de la Bibliothèque numérique patrimoniale de Brest - transcription]

CHRONIQUE LOCALE

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A la correctionnelle. - Dimanche soir, l’anarchiste Meunier faisait, à la salle du Treillis-Vert, une conférence à l’issue de laquelle se produisaient des scènes de violence. Me Desgrées du Loû y était molesté et M. Michas, brigadier de la sûreté, qui se portait au secours de Me Desgrées du Loû, était bousculé, frappé et terrassé.

Parmi ceux qui le frappèrent avec le plus de violence, le brigadier Michas remarqua un un individu qui portait au menton une marque assez profonde et provenant d’une morsure de cheval. Après avoir frappé le chef de la sûreté de Brest, notre individu prit la fuite, mais M. Michas avait juré de le retrouver. Avant-hier, il l’arrêtait rue de Paris.

C’est un nommé D… (Jules-François), ouvrier au port.

Devant le tribunal, où il a été traduit hier, D… a reconnu les faits, mais il a prétendu que s’il avait frappé M. Michas, il ignorait que ce dernier fût agent de police et qu’il frappait avec sa canne pour dégager M. Desgrées du Loû. Entendu comme témoin, le brigadier Michas a déclaré que la réunion s’était terminée par une véritable tuerie. “Certes, j’avais ma canne, dit-il, mais à l’avenir je n’irai à ces sortes de réunions qu’avec mon revolver.”

D… est condamné à un mois de prison.

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[conférences et réunions publiques (suite) - Guet-apens anarchiste - 09-12/1893 - Le Courrier du Finistère]